Les maux et mots du ciel

Le Ciel avait des maux à déposer sur Terre

Tu les as recueillis, les as trouvés amers

Mais tu n’avais rien d’autres, alors tu as hurlé

Que les Dieux les reprennent et tu t’es rebellé

 

C’est en les combattants que tu as découvert

Que tu pouvais te perdre au cœur de l’univers

De très étranges peurs sont venues t’habiter

Et dans ce long voyage, une vision est née

 

Tu as cherché longtemps, le chemin de ta vie

Mené bien des combats, lancé trop de défis

Puis tu as renoncé, en te laissant porter

Par ce divin courant, aimer et d’être aimé

 

Ne mesurant la faim qui animait ton âme

Tu as usé les cordes en monnayant ton charme

Quand la vie a repris, ton or et ton argent

Sur eux tu as versé, des larmes, amèrement

 

C’est en touchant le fond, le froid des sols gelés

Que tu t’es éveillé, ton ciel s’est étoilé

Petit pantin de chair, tu as marqué ton cœur

En perdant cette foi qui t’animait ailleurs

 

Le Ciel avait des mots, à déposer sur terre

Tu les as retrouvés, au fond de tes chimères

Devant l’immensité des hommes à soulager

Tu t’es senti petit, mais tu as essayé

 

De maladroitement, tu t’es vite enhardi

Ton cœur et ses élans t’ont ouvert l’appétit

Mais devant l’océan où se meurent les peines

Tu as souvent hurlé, qu’on referme la scène

 

Petit soldat de paille, où t’es-tu donc perdu

Tes pas t’ont-ils conduit, vers ces lieux inconnus

Pour porter ta Lumière et ouvrir des chemins

En t’abandonnant là, sous le poids des chagrins ?

 

Le ciel est avec toi, de toute sa puissance

Sa source inépuisable, apporte jouissance

Il n’a pas déposé, sur terre que des maux

Pas plus que de colère, il a des idéaux

 

Aux quatre coins du globe, il y a de l’amour

Des rires et de la joie, des appels au secours

Mais par-dessus ton toit, il y a l’infini

Si tu te sens petit, le ciel, lui, s’accroupi

 

(Antia)

Publicité