L’amour est descendu, sur lui, avec entrain
Et c’est à peine si, un sourire divin
S’est ici suspendu, comme un souffle lointain
D’un revers de matin, balayant toutes faims
L’amour est entré là, à petits pas feutrés
Sans qu’il soit invité, sans en être prié
A pénétré son cœur et puis l’a délavé
De toutes les horreurs qui l’avaient accablé
L’amour ce grand mystère a percé les secrets
Qu’autrefois il cachait, comme on pleure la paix
L’esprit à la conquête et un espoir défait
L’ayant abandonné sur un trottoir discret
L’amour a eu raison de frapper aussi fort
Cette âme solitaire amarrée à un port
N’aurait trouvé repos, en dehors de la mort
S’il n’était apparu, comme un jeté de sort
L’amour, ce doux parfum, a trouvé un chemin
A travers les dédales, au milieu des festins
Comme si les miracles avaient fuit le destin
Des âmes en communion, éloignant les chagrins
L’amour a emporté, avec lui tous les fruits
Des douces mélopées, et des senteurs de nuit
Jouant les trublions, se moquant des esprits
Ne laissant au rêveur que trop peu de répit
L’amour, à l’infini, porte tant de messages
Que le temps ne suffit, même au plus grand des sages
Pour diffuser ici, sur tous les blancs des pages
Ce que la vie apporte à ceux qui noient leurs rages
L’amour suffira t’il à combler tous ces vides
Ceux qui peinent à trouver le chemin de nos rides
Et fuient chaque matin, de nos cœurs trop candides
Pour disparaître au loin, sur des journées lucides
L’amour, quand il s’apprête à réveiller nos cœurs
Déverse tous ses mots, en bouquets de bonheur
Détournant de nos voies tous les vents de ces peurs
Dont nos esprits étroits, rejettent le meilleur
L’amour, ce conquérant, ne perd jamais de temps
Un murmure, un effluve, un sourire indolent
Et voilà que l’habit qu’il portera longtemps
Nous recouvre déjà, de mils contentements
©(Antia)