C’est un curieux combat que je vais livrer là
Un défi à la vie, sans instants de répit
Etrange sensations mêlées de dérision
Le monde a rétréci et mes traits ont vieilli
Pas vraiment préparé à cette vérité
Je me suis effondré et puis j’ai paniqué,
Permettant à la peur de prendre son ampleur
J’ai essayé de fuir en noyant mes plaisirs
Avant de m’envoler, je voulais profiter
Prendre sans partager, surtout ne rien laisser
Puisque j’allais mourir, je voulais engloutir
Mes remords et regrets en lâchant mes secrets
Peu importaient les maux que je causais aux sots
A ceux dont la pitié frisait la vanité
A ceux-là mon mépris allait de mal en pis
De l’amour à la haine, je n’avais pas de peine
J’ai perdu mon courage en étant fou de rage
J’en ai voulu aux Cieux, et j’ai maudit les Dieux
Qu’avais-je bien pu faire en gagnant ce cancer
Tiré d’un mauvais sort, à la vie à la mort !
Où était la justice, un horizon factice ?
Pourquoi tant de souffrances après trop d’insouciance
Un vase s’est brisé, sur le froid marbre usé
C’est mon corps qui se fâche et la vie qui me lâche
En courant droit devant, m’arrêterais-je un temps ?
Pour reprendre l’élan vers un dernier printemps
Pousser jusqu’à l’été avant l’éternité
Qui voudrait engloutir, mon âme et ses désirs
C’est triste par ici, mais voilà, je souris,
Un mouroir au bonheur donnant des hauts le cœur,
Je ne veux pas d’espoir, je n’ai pas peur du noir
J’ai vu tant de soleils, j’emporte leurs merveilles
Maintenant regardez, mon visage est fané
Lui qui a combattu, vous est offert à nu
Un peu perdu, hagard, je confie au hasard
Le soin de me mener vers la félicité
J’ai refusé vos soins et choisi mon destin
Je n’ai pas de regrets, la vie est un essai
Et je l’ai transformé, je me suis libéré
Du poids de mon passé, la douleur m’a sauvé
© 20/10/08 (Antia)
Mai 25, 2009 @ 18:10:27
Il y a des âmes qui parlent si bien à d’autres âmes….Merci amie Anita pour cette poésie de la vie et de ses combats, que l’on reçoit parfois des uns et des autres, d’ici ou d’ailleurs, par des mots inaudibles. Je t’embrasse bien affectueusement. .
Mai 25, 2009 @ 18:25:36
Trop d’émotions dans ce texte … les mots me manquent.Avec toutes mes amitiés et toute mon admiration pour ton talent de faire vivre les mots.
Mai 25, 2009 @ 18:29:49
puré quelle beau texte j’en suis soufflé.jte souhaite une soiré entouré de plein dechaleur et d’amour…amitié sincere …fab..
Mai 25, 2009 @ 19:06:35
tu sais trouve les mots juste qui font qu’il n’y a pas grand chose a dire apres ,juste que ces mots sont forts de tant de chosesbisous et bonne soiree
Mai 25, 2009 @ 19:55:59
sublime… bisous tendresse ma zamour
Mai 25, 2009 @ 21:20:36
Bel hommage à la vie,cette vie qui n’est qu’un eternel combat,un chemin tortueux,parfois douloureux plein d’inégalités,mais qui pour tous n’a que cette issue qu’est la mort……Ce qui est unjuste :C’est la souffrance,mourir,celà n’est rien,mais vieillir,souffrir……..Pourquoi?Meci pour ce très bel écritFrancis
Mai 25, 2009 @ 21:26:38
Ne fanent que les roses…
Mai 25, 2009 @ 21:31:08
Que d’émotions !Merci Anita :"Je n’ai pas de regrets, la vie est un essaiEt je l’ai transformé, je me suis libéréDu poids de mon passé, la douleur m’a sauvé…"C’est magnifique de lucidité… Bravo !AmitiésJacques
Mai 25, 2009 @ 22:00:28
On t’a écoutée, on a admiré; Devant la force des mots, souvent, un silence suit. . .peut-etre mieux méditer. .Gros bisous.
Mai 26, 2009 @ 03:21:43
Tellement beau, Marthe… et humain. Ça fait drôlement réfléchir…Amitiésloulou
Mai 26, 2009 @ 04:15:13
texte très fort et très beau!!! amicalement
Mai 26, 2009 @ 04:54:41
superbe !le combat de la vie le pas sur la maladiepeu importe le passéseul le présent compteet livrer ce combat làpour à nouveau sourireà la vie!tendrementfoudebassa
Mai 26, 2009 @ 05:08:33
Rien n’est jamais défini,Rien n’est immuable dans une vie.Tant de choses peuvent arriver,La vivre pleinement est donné.Si demain j’avais le temps,J’inscrirais sur la pierre « l’instant »,Pour me souvenir que c’est hier que j’aurais dû le faire, Pour ne jamais oublier que je suis née de ce monde, de cette terre.J’avancerai à pas lent,J’apprécierai chaque moment,Je laisserai mes larmes couler,Mes sourire, dans mon cœur, s’imprimer.Je subirai mes joies,M’élèverai de mes peurs d’autrefois,Parce qu’il est si bon d’être « l’enfant »L’enfant se réfugiant dans ce corps de géant,Prenant la fuite pour mieux se (re)-trouver,S’ouvrant aux autres pour mieux leur « parler ».Je veux vivre la mort sans apparat,Je veux vivre la mort d’un état.L’état n’est que passage,La mort n’est que présage,Il m’a été soufflé, il m’a été dit,Qu’après la mort, on revit…Alors, « a-Dieu » à ce que je suis aujourd’hui,Demain, c’est sur, j’aurai grandi.Valérie
Mai 26, 2009 @ 05:14:23
De ce corps amputé,Mort de ma féminité,Je ne m’en sens plus maître,Il décide seul de ce qu’il doit être.Il a accepté la maladie,Elle s’est installée, sans bruits.Elle grignote, inlassablement,Affamée, elle prend place simplement.De ce regard de femme,Je ne perçois que mon âme,N’osant regarder ce corps,Qui a su vu, me fait souffrir, plus encoreInlassable descente,Effroyable cercle de Dante,Tourbillon de l’enfer,Mon dieu mais que puis-je y faire?A ce corps amputé,Je me suis opposée,Tu n’auras de ma féminité,Que ce qu’impose la société,Je trouve dans les yeux de l’homme que j’aimeLa plus douce, la plus flamboyante force cachant sa peine.Il me dit femme…sa femmeEt par cela, chaque jour je gagne,Sur ce parcours,Eclairé de son amourAujourd’hui je sais, qu’avec toiLa maladie ne peut atteindre qu’une partie de moiPuisque le reste je te l’ai donné,Le jour où l’on s’est rencontréJe vois encore dans ton regard,Tout cet espoir.C’est vers lui que je me tourne, fière,D’être pour toi, de ta vie, ta lumière.Prends-moi encore dans tes bras,C’est en leur sein que je me batsJe suis restée femme à tes yeuxJe m’empli de ton amour…c’est merveilleuxCorinne qui se bat et se débat, mais qui va vaincre ?
Mai 26, 2009 @ 08:06:49
Bonjour Anita,j’en ai des frissons de te lire…et comme à mon habitude, j’espère que tu perçois mes mots sans les dire…ce combât dont tu parles, est un combât gagné….je t’embrasse et te remercie pour l’émotion toujours très forte qu’offre tes écrits.que ta journée soit douce.bisousmarieje m’escuse pas encore ?? hein .. lol.. pour le peu de mots..mais je crois que tu as compris que quand c’est trop… pfft je ne trouve pas les mots… ha là là, bécasse que je suis…tu fais dans l’émotion, je driai pour résumer, tu abordes tant de moments de la vie, disons que cette émotion que tu nous offres dans tes écrits, je la sens et souvent elle m’envahit…. (escuse pour les fautes d’orthographe, …)tu as vu?? j’ai écrit un peu aujourd’hui… j’espère que celà te fera sourire et plaisir..merci pour ta douce présence, ton coeur est plein d’amour…. tu es une personne magnifique Anita, tes mots nous le disent…et je te passes pas de pommade hein ?? lol… je sais que tu le sais..merci pour ta présence …..jolie poétesseje t’embrasse
Mai 26, 2009 @ 16:04:22
Que c’est drôle, je te vois, je t’entends, mais toi, oui toi, tu ne vois de moi que ce corps allongé. Je t’en prie, lève les yeux. Je suis là, , tout près. Je les ai vu, tu sais ces papillons qui dansaient, ils étaient si beaux, si légers, plus ils venaient à moi, plus j’entendais au loin une douce musique. Tu me parles de larmes, mais je ne vois sur ton visage que de jolies gouttes de cristal, qui roulent sur tes lèvres. Tes lèvres si douces qui ont tant embrassé.Je ne souffre plus, c’est si bon, et puis tes mots qui m’ont accompagné pendant ma danse céleste entouré de papillons, tes mots ont fait de moi, le bel oiseau libre que je suis devenu. Qu’il est bon de voir l’ampleur de ton Amour, qu’il est doux de sentir ta main dans la mienne, m’aidant à rejoindre ce chemin fleuri qui aujourd’hui est le mien… Que ta Promesse te rende heureuse, je serai là, toujours près de vous. Mais, tu souris ? Tu m’entends ? Je vois tes larmes couler encore plus fort. Tu me « sens », je le sais. Tu vois je ne suis pas parti. Je suis juste de l’autre côté du rivage. Et demain, oui demain, nos deux mains se tiendront. Je te le promets, je serai là, comme tu l’as été pour moi aujourd’hui. Tu sais, les anges existent. Ils sont là, ils m’attendent…J vous aime. Je suis si bien. « Un Bruissement d’ailes se fit entendre. Un souffle de vent vint caresser la joue de cette femme et le soleil choisit cet instant pour éclairer son visage » Bernie qui compatit dans ce combat
Mai 26, 2009 @ 17:50:56
merci pour tes mots si justes et si bien dits
Mai 26, 2009 @ 17:54:59
Un cheminement lucide de la vie à la mort… Un écrit qui me donne des frissons tant tu es arrivée à nous faire partager les états d’âme de ce malade et son acceptation finale de l’inexorable… Merci Anita pour ce "petit bijou" tout droit sorti de ton coeur…Tendresse. Sasha
Mai 26, 2009 @ 20:08:05
La vie, est – elle un combat? Une lutte ?J’avoue qu’entre le combat et la lutte, il existe une différence que je ne saurais décrire, tentons de le faire !La vie, elle même, se dit "vie", et non pas combat, ni lutte !Entre les maux et les "mal à dit", se trouve la vie en lutte, et ce combat, ne saurait être digne,sans la justesse de ces mots, et le savoir "bien dire", que tu nous offres sans cesse,même lorsque l’horizon se fait fléau !Amitié Bisous Bernie des Anges
Mai 28, 2009 @ 06:19:05
Magnifique lâcher prise ! ….Bisous Mishâ
Mai 29, 2009 @ 02:22:20
Il existe des personnes "un cran au-dessus"… selon une de mes expressions favorites, et … tu en es une…Bise douce poétesse
Mai 29, 2009 @ 03:07:21
J’ai utilisé cette expression venue d’en l’air, dans mon dernier billet.Si c’est de moi, j’en suis flaté. Bonjour du vendredi matin et bonne journée.Areski
Mai 29, 2009 @ 21:39:07
coucoucet écrit est magnifique mais en même temps triste car douloureux. Oui il y a la libération d’un corps en souffrance et d’un esprit torturé par un passé difficile mais cette façon d’être parti pour fuir l’insuportable du passé est-ce la meilleure? et pourtant cela nous pend au nez à tous si nous n’affrontons pas nos vieux démons…En même temps cet écrit est un chant de victoire dans le lâcher prise, l’acceptation de son propre destin…Et puis qu’y a t’il après la mort? la mort ne fait elle pas partie de la vie?bisous
Mai 29, 2009 @ 21:49:17
Bonsoir Anita,Que rajouter de plus à tout ce qui a été dit et bien dit?Que même la mort n’est pas une fin en soit, donc tous espoir est permis dans nos lâcher prises.Notre destin est tracé dés notre fécondation et au delà de notre petit passage sur terre.Gros bisousJp
Mai 30, 2009 @ 09:09:09
L’ange de l’espoir Anita…..c’est toi
Mai 30, 2009 @ 09:10:41
NE t’oublies pas……là….ici….et maintenant……t’m
Nov 01, 2009 @ 17:25:20
magnifique votre texte … lacher prise quelques foisl vaut mieux !aùitiés