Vous avez dit « Hasard » ?
Croyez-vous que « hasard » soit le point de départ
Que de l’immensité vous soyez isolés
Croyez-vous que la Terre et son Chœur de Lumière
Soient seuls porteurs de Vie, croyez-vous en ceci
Comment vous pensez-vous, comme des êtres fous
Perdus, abandonnés d’un Ciel mal éclairé
Comment vous sentez-vous, lorsque mis bout à bout
Vos histoires de vies s’éteignent à l’infini
Vous implorez l’amour, aimez à contre jour
Le soleil vous caresse, éloignant la détresse
Le temps vous semble long, mais vous tournez en rond
Cherchant la Vérité jusqu’à vous oublier
Vous vous étourdissez à ne plus écouter
Le murmure, le chant, tous ces appels aimants
De vos âmes fiévreuses, enivrantes et rêveuses
C’est pourtant en vos corps qu’elles ont posé leurs ors
Vous hurlez sous le vent, pestez contre le temps
Mais lorsqu’une émotion vous étreint de passion
Vous tombez à genou et priez le Grand Tout
Que jamais cet Amour ne quitte votre cour
Mais c’est de l’ignorance et ses fruits d’impatience
Que vous vous nourrissez, que vous vous suppliciez
Combien de temps encore, épuisés par l’effort
Reviendrez-vous vers Vous, dans ce Temple du Tout
Prenez un peu de temps, écartez les tourments
Allez sur les chemins et serrez d’autres mains
Sentez-vous éternels en devenant rebelles,
Qu’un désordre nourri soit Source d’appétit
Qu’importe vos moyens, aimer ne coûte rien
La joie ne pèse pas, cherchez-là, cherchez-là
Ne craignez pas la mort, c’est un autre décor
Mais la vie n’attend pas si vous n’avancez pas
Croyez-vous que « hasard » vous attende à la gare
Que le tout prochain train vous mènera plus loin
Dépliez vos genoux et mettez-vous debout
Vous êtes des guerriers et non des prisonniers
Il en faut du courage après mille coups rages
Pour revenir en Soi, s’abriter sous son Toit
A force d’aller contre et de jouer la montre
Le temps va s’en aller, vous serez pétrifiés
Il n’est jamais trop tard, il n’est pas de hasard
Sous vos pieds cette terre abrite la Lumière
Et son rayonnement est reconnu, puissant
Nourrissez-vous à lui, il est force de Vie
Le premier des combats, le retour vers le Soi
Un périple sans fin, de multiples chemins
Rien jamais ne se perd, à l’’endroit, à l’envers
Peu importe le lieu, tout appartient aux Cieux
© (Antia)