D’hier à demain
Mon désarroi grandi, j’ai égaré l’envie
En ce jour sans couleur, sans feu et sans chaleur
Rêver ne déteint plus, sur mon cœur mis à nu
Courage, force et joie ont reculé d’un pas
Ici où tout est gris, après les vents et pluies
Demain reviendra bien, mais face à l’incertain
A quoi me servirait un autre bol d’air frais
Ma nuit emporterait, mes rêves et leurs secrets
Et je m’endormirai, et au ciel confierai
Impétuosité, insolente beauté
Notes ensevelies sous des milliers de plis
Savamment tamisées pour ne pas me blesser
Petite fleur des champs, tu étais belle avant
Ici, survit ton ombre et là-bas, la pénombre
Réveille tes douleurs, tous les pleurs de ton cœur
Ame, ma petite âme, libère-nous des drames
Tombent vite les masques à portée de mes frasques
Insolente, indécise, apprentie insoumise
Orfèvre de l’amour, la lumière du jour
Navigue sur la terre où je vis et me perds
Protège-nous, et vite, ici la mort subite
Organise déjà le futur de nos voies
Un étrange ballet, dont chacun des reflets
Révèle les couleurs de nos fruits sans saveur
Tant que tu entendras, dans ton âme la voix
Ouvre aux confins du temps, une impasse aux tourments
Use mille souliers, sans jamais reculer
Sans jamais réfléchir sur la marche à venir
C’est un savant mélange entre l’humain et l’ange
Entre le vrai, le faux, le bas et puis le haut
Sans qu’il te soit permis de grimper aux parvis
Mains tendues vers les cieux, le cœur offert aux Dieux
Ose approcher un peu, de cet étrange feu
Tes pas te mèneront, en toi, au plus profond
Sous ton cuir si épais où tu couves en secret
Des milliers de prières au chœur de ta lumière
Aime ce que tu es, en tout, tu es parfait
Magnifie chaque instant, sublime tous les temps
Ô, comme je t’envie, tu rassembles la vie
Une trace de toi, sur terre restera
Réveillons nos talents, ici et maintenant
© 02/04/2008 (Antia)