Attendri moi le jour, attendri moi la nuit
Attendri mes épis, mes rebelles défis,
Ma chair, mon sang, mon âme, attendri les aussi
Attendri tout en moi, que je sois bien polie,
Sous un vernis sacré, je m’étais emmurée
Le voile de l’oubli, je m’en étais parée
J’entendais bien la voix, ne pouvant l’ignorer
Mais le temps n’était pas, que je puisse éclater
Regarde au fond de moi, sonde au fond de mon cœur
Sonde cet inconnu, mon regard intérieur
Cherche en lui le salut, le souffle du meilleur
Celui de tes attentes et celui de tes peurs
Effleure mes printemps, déguste mes étés
Au chœur de mes hivers, laisse-toi emporter
Que mon feu intérieur ne vienne pas brûler
Cet amour que je sens naître et se décupler
Poli chacun des traits, mon visage et ma voix
Les rides du passé, mes professions de foi
Les doutes et les alliances, impassibles émois
Poli moi de partout, poli moi contre toi
Adouci mes élans et apaise mon feu
Mais laisse-moi brûler, aux folies de nos jeux
Un mal pour avancer, vers un cœur douloureux
Dont le tort est d’aimer comme il en est si peu
Regagne chaque jour ce que tu perds la nuit
Que ce soit de l’Amour ou un autre défi
Regagne chaque instant les parcelles de vie
Oubliées, délaissées, perdues dans l’infini
Berce-moi de baisers, offre-moi un sourire
Un divin souvenir, un souffle de plaisir
Puis sur un dernier rire, enlace mes soupirs
Que je puisse dormir, près de toi et mourir
@ 24/02/09 – Anita Le Sant