« Liberté »

Offre au mot Liberté, des saveurs inconnues

Chemins inhabités, ou grandes avenues

Invente ou bien recrée, de force soutenue

Tes grands rêves asséchés de tout leur contenu

 

Ta chère Liberté a besoin de voyage

De nourriture ailée, de parures volages

De ton corps habité par ses parfums sauvages

D’enivrer tes pensées de ses puissants outrages

 

Dans ce monde inconnu pose-toi sur ses flots

Ne la perds pas de vue, jette toi dans ses eaux

Offre ton être à nu, lave-le de ses maux

Si tu te sens déçu, c’est qu’elle est dans ton dos

 

La Liberté vois-tu, portera vers le haut

Tes idées farfelues, cachées dans leur noyau

Car elle est l’inconnu, de ton âme joyau

Son chemin est ténu mais son goût « Renouveau » 

 

Tu la chérissais tant, surtout dans ta prison

Son goût impermanent, ses saveurs, ses saisons

Bousculaient gentiment le chœur de tes moissons,

Et puis l’enfermement au nom de la raison

 

Apprend à revenir, à entrer dans sa ronde

En nommant tes désirs tu souffles sur ses ondes

Qu’elle aime à t’étourdir, n’en fais pas tout un monde

Offre-toi l’avenir, ne perds pas ses secondes

 

Tu cries, tu es envieux, mais tu as de la chance

Car là-haut sous les cieux, elle a goût de constance

Son sourire impérieux en meneuse de danse

Attire les curieux, ses fruits sont « Abondance »

 

Toi tu meurs lentement, de t’en être privé

Tu vis le mors aux dents, tes élans sacrifiés

Par cet acharnement à te dire où aller

Et puis passe le temps et s’en va « Liberté »…

 

Mais elle est ton abri, tes allées verdoyantes

Complice de l’envie, Lumière chatoyante

Toi qui aime la vie, rends la plus transparente

Coule-toi dans son lit et qu’elle te sustente

 

Quand le mot Liberté, rimera avec Joie

Ce mot si galvaudé se consolidera

Son couloir oublié, où se perdent nos pas

Depuis l’Éternité, nous la ramènera

 

 ©(Antia)

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En attendant demain

Elle attendait demain, il ferait bien meilleur

Elle égrainait les heures, il fallait bien survivre

Partie à la dérive, épouser un soupir

Plus un son, plus un rire, un silence oppressant

 

Ainsi allait son temps, pleins de vides et de doutes

Incertaines déroutes, oubliée de l’Amour

Voyage sans retour, un cœur larmes et chagrins

Dès le petit matin, parfum de solitude

 

Chasser l’incertitude, éterniser l’instant,

Vivre en renoncement, taire tous ses désirs

Redouter le plaisir, refermer son écrin

Elle avait pourtant faim, faim de vie, faim de joies

 

Elle avait autrefois, des rêves plein le cœur

Recueilli tant de pleurs, offert sa discrétion

Aimé sans conditions, donné et partagé

Discrète et effacée, une étoile filante …

 

Une belle âme ardente, œuvre de l’infini

Aux horizons jaunis, une force, un sourire

Une offrande à nos pires, et le temps qui passait

Étouffant de secrets, la noyait lentement

 

La grâce de l’instant, la puissance divine

La candeur enfantine, un son, une harmonique

Tout ce qui fut magique, infiniment précieux

Oublié sous les cieux, un cauchemar sans fin

 

Un rêve sibyllin, une double implosion

La conscience en fusion, et maintenant elle vole

Fuit ce qui la désole, une larme, un répit

Le vide, ses défis, et l’ancre qui retient

 

En attendant demain, il sera bon, meilleur

Empli de mil bonheurs, de petits « je ne sais »

Pour ses rêves défaits, et enfin respirer

Aimer, aimer, aimer, en attendant demain …

 

(Antia)

L’amour

L’amour est descendu, sur lui, avec entrain

Et c’est à peine si, un sourire divin

S’est ici suspendu, comme un souffle lointain

D’un revers de matin, balayant toutes faims

 

L’amour est entré là, à petits pas feutrés

Sans qu’il soit invité, sans en être prié

A pénétré son cœur et puis l’a délavé

De toutes les horreurs qui l’avaient accablé

 

L’amour ce grand mystère a percé les secrets

Qu’autrefois il cachait, comme on pleure la paix

L’esprit à la conquête et un espoir défait

L’ayant abandonné sur un trottoir discret

 

L’amour a eu raison de frapper aussi fort

Cette âme solitaire amarrée à un port

N’aurait trouvé repos, en dehors de la mort

S’il n’était apparu, comme un jeté de sort

 

L’amour, ce doux parfum, a trouvé un chemin

A travers les dédales, au milieu des festins

Comme si les miracles avaient fuit le destin

Des âmes en communion, éloignant les chagrins

 

L’amour a emporté, avec lui tous les fruits

Des douces mélopées, et des senteurs de nuit

Jouant les trublions, se moquant des esprits

Ne laissant au rêveur que trop peu de répit

 

L’amour, à l’infini, porte tant de messages

Que le temps ne suffit, même au plus grand des sages

Pour diffuser ici, sur tous les blancs des pages

Ce que la vie apporte à ceux qui noient leurs rages

 

L’amour suffira t’il à combler tous ces vides

Ceux qui peinent à trouver le chemin de nos rides

Et fuient chaque matin, de nos cœurs trop candides

Pour disparaître au loin, sur des journées lucides

 

L’amour, quand il s’apprête à réveiller nos cœurs

Déverse tous ses mots, en bouquets de bonheur

Détournant de nos voies tous les vents de ces peurs

Dont nos esprits étroits, rejettent le meilleur

 

L’amour, ce conquérant, ne perd jamais de temps

Un murmure, un effluve, un sourire indolent

Et voilà que l’habit qu’il portera longtemps

Nous recouvre déjà, de mils contentements

 

 ©(Antia)

Les maux et mots du ciel

Le Ciel avait des maux à déposer sur Terre

Tu les as recueillis, les as trouvés amers

Mais tu n’avais rien d’autres, alors tu as hurlé

Que les Dieux les reprennent et tu t’es rebellé

 

C’est en les combattants que tu as découvert

Que tu pouvais te perdre au cœur de l’univers

De très étranges peurs sont venues t’habiter

Et dans ce long voyage, une vision est née

 

Tu as cherché longtemps, le chemin de ta vie

Mené bien des combats, lancé trop de défis

Puis tu as renoncé, en te laissant porter

Par ce divin courant, aimer et d’être aimé

 

Ne mesurant la faim qui animait ton âme

Tu as usé les cordes en monnayant ton charme

Quand la vie a repris, ton or et ton argent

Sur eux tu as versé, des larmes, amèrement

 

C’est en touchant le fond, le froid des sols gelés

Que tu t’es éveillé, ton ciel s’est étoilé

Petit pantin de chair, tu as marqué ton cœur

En perdant cette foi qui t’animait ailleurs

 

Le Ciel avait des mots, à déposer sur terre

Tu les as retrouvés, au fond de tes chimères

Devant l’immensité des hommes à soulager

Tu t’es senti petit, mais tu as essayé

 

De maladroitement, tu t’es vite enhardi

Ton cœur et ses élans t’ont ouvert l’appétit

Mais devant l’océan où se meurent les peines

Tu as souvent hurlé, qu’on referme la scène

 

Petit soldat de paille, où t’es-tu donc perdu

Tes pas t’ont-ils conduit, vers ces lieux inconnus

Pour porter ta Lumière et ouvrir des chemins

En t’abandonnant là, sous le poids des chagrins ?

 

Le ciel est avec toi, de toute sa puissance

Sa source inépuisable, apporte jouissance

Il n’a pas déposé, sur terre que des maux

Pas plus que de colère, il a des idéaux

 

Aux quatre coins du globe, il y a de l’amour

Des rires et de la joie, des appels au secours

Mais par-dessus ton toit, il y a l’infini

Si tu te sens petit, le ciel, lui, s’accroupi

 

(Antia)

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