Elle attendait demain, il ferait bien meilleur
Elle égrainait les heures, il fallait bien survivre
Partie à la dérive, épouser un soupir
Plus un son, plus un rire, un silence oppressant
Ainsi allait son temps, pleins de vides et de doutes
Incertaines déroutes, oubliée de l’Amour
Voyage sans retour, un cœur larmes et chagrins
Dès le petit matin, parfum de solitude
Chasser l’incertitude, éterniser l’instant,
Vivre en renoncement, taire tous ses désirs
Redouter le plaisir, refermer son écrin
Elle avait pourtant faim, faim de vie, faim de joies
Elle avait autrefois, des rêves plein le cœur
Recueilli tant de pleurs, offert sa discrétion
Aimé sans conditions, donné et partagé
Discrète et effacée, une étoile filante …
Une belle âme ardente, œuvre de l’infini
Aux horizons jaunis, une force, un sourire
Une offrande à nos pires, et le temps qui passait
Étouffant de secrets, la noyait lentement
La grâce de l’instant, la puissance divine
La candeur enfantine, un son, une harmonique
Tout ce qui fut magique, infiniment précieux
Oublié sous les cieux, un cauchemar sans fin
Un rêve sibyllin, une double implosion
La conscience en fusion, et maintenant elle vole
Fuit ce qui la désole, une larme, un répit
Le vide, ses défis, et l’ancre qui retient
En attendant demain, il sera bon, meilleur
Empli de mil bonheurs, de petits « je ne sais »
Pour ses rêves défaits, et enfin respirer
Aimer, aimer, aimer, en attendant demain …
(Antia)